Se lancer dans la pédagogie coopérative

<
Les intelligences multiples

Date de publication : 19/01/2022

Bibliographie de Véronique Garas 

Après 15 années d'enseignement, principalement en cycle 3, au Lycée français du Caire (Egypte), Véronique Garas a travaillé en école d'application à Melun (77) en tant que Professeur des Ecoles Maître Formateur.

Depuis 2005, Véronique Garas est directrice d'école maternelle d'application, à Moissy-Cramayel, en Seine-et-Marne, école offrant un lieu d'expertise, un terrain l'exercice pour les professeurs des écoles stagiaires.
Elle assure, des missions de formation et de co-coordination à l'ESPE de Créteil –UPEC (Ecole Supérieure du professorat et de l’Education de l'Académie de Créteil-Université Paris Est Créteil) auprès des futurs professeurs des écoles, en Master 1 et 2.

Depuis 2007, elle a engagé l'école qu’elle dirige dans un projet d'expérimentation d'outils pédagogiques permettant une meilleure différentiation en prenant appui sur la théorie des « intelligences multiples » dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école (loi du 23 avril 2005), sous la responsabilité de la MAPIE (Mission Académique Pédagogique Innovation et Expérimentation), puis la CARDIE.

Elle impulse conjointement des expérimentations dans d'autres classes allant de la maternelle à l'élémentaire ainsi qu’au collège. Elle a été membre du groupe TREAM TIM (Travaux d’Expérimentation, d’Adaptation et de Maîtrise de la Théorie des Intelligences Multiples), qui a engagé des travaux de recherche et d'expérimentations de 2010 à 2014 au sein de l'IUFM de CRETEIL-UPEC, en Seine-et-Marne.

Titulaire d'un MASTER en Sciences de l'Education en 2013, elle poursuit ses recherches et expérimentations afin de permettre à tous les élèves une meilleure réussite scolaire et aux enseignants d'enseigner autrement.

Elle participe aux animations de circonscription et formation continue d'enseignants sur ce sujet par de nombreuses conférences à travers la France, mais aussi à l'étranger (comme en Hongrie par exemple).

<
Se lancer dans la pédagogie coopérative

Date de publication : 19/01/2022

Pour rentrer dans une démarche coopérative d’apprentissage, il est nécessaire de respecter six principes que nous appelons pour notre part les « composantes » de la démarche. 

Tout d’abord, il faut instituer dans la classe et, si possible, dans l’établissement, un « climat » coopératif, c’est-à-dire un climat de vie et d’apprentissage fondé sur des valeurs et des principes spécifiques : respect, solidarité, entraide, gestion démocratique de la vie de la classe, temps de parole et instances de régulation…

Il faut ensuite proposer des « activités d’apprentissage » suffisamment complexes pour que celles-ci soient perçues comme une « énigme » à résoudre, par tous les élèves, quelle que soit leur compétence initiale.

Pour que ces activités aient du sens, il est, d’autre part, souhaitable qu’elles soient intégrées dans un projet « finalisé », la plupart du temps pluri- ou trans-disciplinaire.

Il faut ensuite permettre aux élèves de travailler à ces situations d’apprentissage au sein de différents « groupes ». En effet, c’est au sein de groupes hétérogènes que les élèves auront la possibilité de confronter leurs représentations, d’expliquer et de justifier leur démarche, de valider les résultats… c’est-à-dire de construire ensemble leur savoir.

L’ « interdépendance positive » et la « responsabilisation des élèves » constituent la cinquième composante essentielle de cette démarche. On pourrait dire que ce qui est en jeu ici, c’est la « solidarité du groupe ». Il s’agit de créer des relations qui permettent à chaque élève de se sentir responsable des ses actes et de ses apprentissages, comme de ceux des autres.

Le dernier principe est « l’objectivation et l’évaluation ». Là encore, le terme est barbare, mais le principe est simple. En fait, il faut permettre aux élèves d’analyser la façon dont ils ont travaillé ensemble (c’est ce qu’on entend par « objectivation ») et d’évaluer la qualité des apprentissages qu’ils ont réalisés, la qualité du travail qui leur était demandé.